Naissance du film

Les dessins / storyboard

La séquence de fin

Itinéraire du film

Le dossier pour Arcadi

Photogrammes

 

Sébastien Laudenbach >

L'HISTOIRE

Au cours d'un été torride, assis dans un lieu aseptique, un homme est en train de préparer un film d'animation érotique.

Bien que silencieux et concentré, il lance régulièrement des regards complices à l'objectif qui le filme. Une histoire parallèle (qui sait, peut-être une hallucination !...) à celle qu'il est en train de raconter se développe alors : derrière l'objectif il y a une jeune femme qui le tourne sans cesse. Tendrement agacé, il interrompt son travail, prend la femme par la main et l'emmène découvrir les délices de l'île déserte qui les attend dehors...

 

MES INTENTIONS

Je voudrais que s'oppose à la géométrie aseptique de l'espace de travail de ce réalisateur, l'ouverture gaie de l'histoire des regards dans l'espace fantastique de l'animation.

Le récit animé de la jeune femme qui le filme se développe sur un plan purement onirique où tout est possible. L'animation m'a paru le meilleur support pour donner vie à un espace visuel alternatif à la pièce aseptique

Ces dessins ce sont des rêves, qui s'animent en plein écran, quatre fois en tout dans le film :

•  le réalisateur se dessine lui-même ainsi que la réalisatrice : il commence à l'observer ; dehors il y a l'île qui les attend. La réalisatrice le filme et se rend compte qu'ils sont tous les deux en train de devenir l'objet d'un autre film d'animation. Elle est embarassée.

•  Le réalisateur se lève pour aller vers elle ; il lui fait signe d'arrêter la caméra, il la prend par la main et l'emmène dehors. Ils marchent dans l'île déserte, mais la réalisatrice s'obstine à le filmer.

•  Le réalisateur plonge dans la mer pendant que la réalisatrice, debout sur les rochers continue à le tourner, avec la même attitude professionnelle qu'elle avait dans l'appartement. Quand le réalisateur sort de l'eau avec son tube et ses palmes, la réalisatrice jette enfin la caméra dans la mer et va vers lui pour l'embrasser.

•  Le couple amoureux court en scooter avec les cheveux libres au vent, en faisant des grimaces à l'objectif de la caméra. Cette fois la caméra cadre les deux.

La dernière image animée prend doucement l'aspect du Super 8, et c'est sur ce support que se clôt le film. Cette séquence voudrait être un pur plaisir visuel, matérialisation d'une rêverie qui prend du coup substance

Sur l'image des deux sur le scooter il y a les notes d'une musique pop italienne des années 60 qui parle d'amour, de soleil et de mer.

 

NOTES

1) On ne verra jamais la réalisatrice (en prise de vue réelle) tout au long du film, sauf dans la dernière séquence en Super 8.

2) Dans la réalité de la fabrication du film d'animation, le réalisateur ne se trouve pas dans une île, mais dans un simple appartement où il fait très chaud. Dans le film en prise de vue réel c'est simplement l'été, et on peut le déduire par deux éléments.

- le réalisateur dessine torse nu ; il transpire, et s'éponge la sueur régulièrement.

- un ventilateur tourne en permanence.

3) l'île reste dans les rêveries de la réalisatrice (le titre du film prend son nom de ces rêveries) sous forme de:

- bruits   (qui se mélangent à l'ambiance sonore du film d'animation: bruit d'eau, mouettes, sifflement du vent, etc.....) cigales, voix d'enfants, vagues se brisant contre les rochers, vent.

- dans les intervention animées faites par le réalisateur: les quatre séquences animées qui mettent en scène la relation silencieuse entre le réalisateur et la réalisatrice, dedans et dehors cet appartement.

 

DESCRIPTION SEQUENCES ANIMEES 

I

Prise de vue réelle : le point de vue est derrière ses épaules à lui ; on peut le voir penché sur sa table lumineuse, assis ; il se dessine ainsi que la réalisatrice qui le filme - mais le point de vue du dessin est le contrechamp frontal qui les englobe tous les deux.

Passage animation en plein écran:

int. app.:

Elle ôte son regard de la caméra, pour mieux observer ce qu'il est en train de dessiner... Le réalisateur sourit sans se retourner, comme s'il imaginait sa réaction, sans arrêter de dessiner. Puis il tourne enfin sa tête vers elle, qui, à se moment là, recommence tout de suite à le filmer. Au delà de la fenêtre il y a la mer et les mouettes. .

Son: bruissements de l'île (oiseaux, mouettes, voix d'enfants).

 

II

Prise de vue réelle : le point de vue est frontal au réalisateur qui dessine; détail sur la table lumineuse: il se dessine lui-même ainsi que la réalisatrice qui le tourne.

Passage animation en plein écran:

int appartement/ext île:

Il se lève, lui prend la man, l'oblige à baisser la caméra qu'elle passe dans l'autre main. Il l'emmène dehors. Elle emporte la caméra avec elle. Les deux marchent (plan d'ensemble) sur une île déserte, perdue en plein mer. Elle continue à le tourner.

Son: bruits des baisers, mouettes, soupirs...

 

III

Animation en plein écran

ext. île :

Le réalisateur plonge dans la mer et la réalisatrice le tourne debout sur les rochers, en maillot de bain. Quand il remonte à la surface avec le masque et les palmes, elle lance enfin la camera dans la mer...

Son : vent, voix d'enfants, mouettes, eau qui coule....

 

IV

Animation plein écran

ext. île :

Sur le scooter, les cheveux au vent, les deux filent, heureux, en faisant les grimaces face à l'objectif d'une caméra.

Directement lié à cette séquence, la même, en Super 8. Commentaire musical : musique italienne pop années '60.

 

 

Retour à la page d'accueil