Montage et conformation

Au début du mois d'août, j'ai 3 jours de travail avec la monteuse de mon film de fin d'étude : Gwen Mallauran. On monte le film avec les rendus tous chauds de mes plans finalisés. Il y a 20 minutes de rushes, l'animatique faisait 9 minutes ; il faut couper. On coupe. On se pose beaucoup de questions. Je n'ai pas assez de recul, car je viens de faire un marathon pour finir les plans. C'est assez difficile et en même temps c'est une phase formidable, car c'est vraiment là que le film tente d'exister pour la première fois. On a aussi très peu d'éléments sonores. Je dois donc penser sans arrêt au son et bruiter certaines choses à la bouche pour nous rendre compte du rythme. C'est un peu comme si l'on montait un film muet. On passe par plusieurs versions avant de se décider à enlever des séquences complètes qui compliquent trop l'histoire. Et puis après quelques ultimes modifications sous le regard extérieur d'Olivier Gillon, on peut passer à la conformation. Il ne faut pas perdre de temps car on a loué le studio son la semaine suivante.

Le montage est entièrement conformé dans After Effects, ce qui revient à un projet de 9 minutes plutôt très lourd. Après plein de vérifications, c'est la gorge nouée que je lance le rendu final en haute définition pour le labo. Il y en a pour 3 jours de calculs. C'est pile le temps du bruitage, mais il ne faut pas que ça plante.

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