Prise de vue

 

Pour obtenir le rendu auquel j'aspire, il me faut photographier les dessins un par un avec de la lumière en dessous de manière à faire ressortir le grain du papier (le fameux). Nous concevons alors avec Olivier Gillon un banc-titre et un mode de prise de vues. On découpe un vieux bureau, on met des lumières, du plexi, une potence et le reflex numérique avec un bon vieil objectif manuel. Le système semble opérationnel et les rapides tests sont concluants. On fait appel à Xavier Questel qui était en stage chez SIP pour prendre les quelques 3500 dessins en photos, tandis que je finis mes derniers plans d'anime en retard... Je n'ai toujours personne pour la voix de l'ours...

Les photos numériques doivent être ensuite traitées et assemblées en séquences sur ordinateur.

C'est alors qu'intervient le deuxième problème majeur du tournage. Quand je vois les séquences des photos pour la première fois, je remarque une importante différence de luminosité d'un plan à l'autre. Je panique, je refais des essais (je n'en avais pas fait assez au début). Effectivement, l'appareil numérique ne réagit pas de la même manière face à la lumière en fonction des plans, il ré-interprète l'image selon des critères incongrus. C'est pointu, mais suffisamment embêtant pour la suite des opérations. Si je laisse comme ça, l'image sera écrasée et pas cohérente d'un plan à l'autre. Si je reprends les images, je perds du temps et de l'argent. La France vient alors à mon secours et me laisse 2 jours puisque nous sommes le week-end du 14 juillet ; je passe donc 2 jours et 2 nuits à reprendre les photos des plans qui posent problème. Arg !

Je commence à être sérieusement fatigué, mais ce n'est pas fini.

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