LE TOURNAGE

Le tournage a lieu début juin 2005 et dure une semaine.

Avec l'ingénieur du son Jérôme Ayasse, nous décidons de mêler tournage en play-back et prises de son direct, afin de garder une certaine spontanéité.

La musique est diffusée dans l'oreillette de chaque comédien qui peut ainsi chanter en direct. Pour le montage son, nous avons mêlé les deux prises de son, play-back et directs.

Nous gardons un souvenir mémorable des scènes tournées au Jardin du Luxembourg avec les voiliers. Une fois posés sur le bassin, nous tirons les bateaux avec des fils afin de les diriger dans la direction voulue. Mais très vite les fils s'emmêlent, se cassent et les embarcations échappent complètement à notre contrôle. Ne dompte pas qui veut les voiliers du Luxembourg...

Photos du tournarge de Anne-Sophie Briant

Nous ne disposons que d'une nuit pour tourner la séquence de la soirée sur la Guinguette Pirate. Les nuits d'été sont courtes et très vite, le chef opérateur Stephen Barcelo doit ruser pour dissimuler les rayons du soleil qui commencent à investir le lieu.

Plan de la Guinguette Pirate pour le positionnement de la caméra.

 

 

Calendrier de tournage

 

LE MONTAGE

La découverte des rushes est un moment difficile. Il faut recréer le film que l'on avait en tête avec ce que l'on a capturé sur pellicule. Grâce au talent de ma monteuse Sophie Reine et de son assistante Nassim Gordji Tehrani, les scènes se recollent les unes aux autres et finissent par constituer un tout bien supérieur à l'ensemble de ses parties...

Le montage se déroule dans la joie et la bonne humeur dans les locaux d'Artistic Image. Les monteuses décorent la salle de toutes les couleurs et travaillent en chantant, un régal !

 

LE MIXAGE

Avec Emmanuel Croset, nous décidons de mixer la musique du film assez bas par rapport aux voix. Notre objectif est d'établir un rapport différent de celui que l'on a l'habitude d'entendre dans un film chanté. Je veux que la musique résonne comme un élément du décor, qu'elle donne l'impression d'être presque préexistante à la présence des personnages. Ceux-ci posent leurs voix sur la mélodie de la même façon qu'ils posent leurs pieds sur les graviers du Luxembourg. Ainsi, je veux accentuer l'impression qu'ils sont comme sur un rail, qu'ils n'ont pas le choix quant à la direction à prendre, qu'ils subissent, malgré eux, un destin cruel qui les a réunis pour mieux les éloigner.

 

LES FESTIVALS

Depuis sa diffusion sur ARTE en décembre 2005, le film a circulé dans de nombreux festivals. Il a navigué en France puis à l'étranger et parfois j'étais à bord. Il m'a ainsi emmené à Pau, où le festival se déroulait Rue de L'Edit de Nantes ! Il m'a également emmené à Kiev où nous étions logés sur un bateau ! Le film continue de naviguer et de faire de nouvelles rencontres...