Aujourd'hui, je n'assistais pas
à une projection d'images et de sons ; j'assistais
à l'action visible et instantanée qu'ils exerçaient
les uns sur les autres et à leur transformation. La
Pellicule Ensorcelée.
Robert Bresson Notes sur le cinématographe.
C’est un journal filmé, le journal du réalisateur réfugié en Turquie où il entretient une halte autoroutière semi-déserte, tandis que ses parents, endeuillés par la mort de son frère, ont fait le choix de rester en Syrie sous les bombes. Un regard personnel et humain sur le conflit qui déchire la Syrie depuis 2011.
« Plus près !... Plus loin… Là c’est flou, recule… Là tu es trop loin ! » : l’impossible accommodement visuel que le père du cinéaste, devant sa webcam, tente d’atteindre lors de leur conversation sur Skype, est placé en exergue de cette chronique autobiographique d’un déracinement décuplé par le deuil. Est-il possible pour Yaser Kassab de trouver la bonne distance avec la Syrie, qu’il a quittée sous les bombes et où son frère a été tué par un éclat d’obus ? Sourds à ses demandes qu’ils partent à leur tour, ses parents, dévastés par le deuil, dépassent les conversations banales pour se confier, comme jamais sans doute ils ne l’auraient fait dans d’autres circonstances. Réfugié en Turquie, le cinéaste y a trouvé avec sa compagne un travail qui donne au film son décor étrange : la halte autoroutière qu’ils entretiennent ensemble, semi-déserte, reflète leur vide existentiel. En mêlant ses conversations à distance et les bribes de son journal filmé, Yaser Kassab expose un « je » tiraillé entre un trop-plein de drame et un quotidien sans événement. Ce tressage restitue de manière convaincante – et honnête – l’essence même de l’exil : une vie « au bord de la vie, hors du temps et de l’espace ». (Charlotte Garson)
« Joue ta mort pour la caméra, je compte jusqu'à trois, à trois, tu meurs ». Telle est la consigne donnée à des adolescents qui ont imaginé et théâtralisé leurs derniers instants, leur dernière image.
Dans un petit appartement de Buenos Aires, une femme âgée attend avec impatience la naissance de son petit fils et la joie de devenir grand-mère. Cependant, de terribles évènements la contraindront à patienter pendant plus de trente ans. Sur la base de témoignages, ce documentaire animé évoque les souffrances liées au souvenir, au refoulement et à la disparition.
La neige, la glace, la sueur et le vacarme des tronçonneuses. Tous les quatre ans, en hiver dans la Suisse, a lieu l’abattage du bois sur un terrain forestier escarpé pendant 3 mois. Et, tradition oblige, il est assemblé en radeaux pour être acheminé. Ni la technologie ni le progrès ne sont parvenus à menacer la pérennité de ce travail manuel.
En poursuivant votre navigation sur ce site ou en cliquant sur le bouton "Accepter", vous acceptez l’utilisation de Cookies nous permettant de réaliser des statistiques de visites.
Le plein de films pour regarder les uns et les autres, ici et ailleurs.